Jour 4, mardi 21
Pour Hermine et Arcindo, ce fut déjà le jour du départ…snif.
Nous les avons laissés au chalet finir leur grasse matinée tandis que nous mettions les voiles direction le Grand Bornand. Philippe et Dominique nous rejoignirent au déco du Lachat, situé à 2050m. Corinne décolla la première. Le paysage était superbe. La chaîne des Aravis s’étalait majestueusement devant nos yeux émerveillés. Je décollai peu après Corinne, enroulai un gentil thermique à gauche du déco (celui dont Hermine m’avait parlé, je crois) puis je partis devant pour tenter de me balader, mais devant je ne trouvai rien. La balade écourtée par de mauvais choix se solda par un atterro à l’officiel, enfin…dans le champs juste avant. De là, je voyais Corinne enrouler comme une malade à l’aplomb du déco.
Bientôt Nico et Johann l’avaient rejoint et atteignirent la Pointe Percée en empruntant le col des Annes avant de longer la chaîne des Aravis jusqu’à la Tournette à plus de 40 kms de là. Si Nico ne put franchir le massif qui leur dissimulait le lac d’Annecy, et atterrit dans la vallée non loin de là, Corinne réussit à trouver un chemin pour contourner la Tournette et arriver au dessus du lac, direction le Roc des Boeufs en face, puis retour à l’Entrevernes et atterro à Doussard après 49,9 kms de vol ! Johann accompagna Corinne et Nico jusqu’à Annecy avant de faire demi tour et de venir atterrir à Cluses. Une balade de 83kms sans forcer, easy quoi ! Laurent et Gégé ont longuement navigué dans le bocal ou je ne sais pas où. Abdel fit un bout des Aravis, Philippe, je ne sais pas trop et on me souffle dans l’oreillette que JB aurait ploufé, un peu comme moi.
Vers 15h-16h, Gégé, Laurent, Fifi, Dominique, JB et moi prîmes à nouveau le télécabine et fîmes une petite halte apéritive dans le bar d’à côté. À 16h30, nous nous pointâmes au télésiège pour terminer notre montée au Lachat, remplis d’espoir et je dirais même avec la certitude de faire un vol magnifique, enhardis que nous étions par l’échappée admirable de nos champions. Mais là, pas de bol, le télésiège venait juste de tomber en panne ! Adieu cross de 100 bornes ! Gégé, Laurent et Dominique décidèrent de redescendre avec les œufs tandis que Philippe et JB, gonflés à bloc, avaient opté pour une remontée au déco à pattes.
30 minutes plus tard, je me demandai ce qui m’avait pris de les suivre… Une heure et demie plus tard, dégoulinant sous mes 15 kg de bardât, je me posais encore la même question.
Après 1h45 de marche assez pénible, les conditions n’étaient plus vraiment au rdv et nous nous contentâmes d’un plouf de quelques minutes jusque dans la vallée en contrebas.
De retour au chalet, nous étions claqués, à part JB qui s’activait comme si la balade n’eut été qu’une mise en jambe.
Nous fûmes 8 à table avec Abdel. Corinne et ses commis concoctèrent des pâtes à la Carbonnara pour nous remettre d’aplomb.
La journée aurait été trop fade sans une petite coupure d’électricité avant le dîner pour rigoler. Avant de se coucher, nous contemplâmes le parcours de nos crosseux sur les cartes IGN de Gégé.