Jour 2, dimanche 19
À peine le soleil dardait de ses bienveillants premiers rayons que nous étions déjà tous sur le pont !!… Non, je déconne ! C’était dimanche, fallait pas charier non plus ! Mais comme on n’était pas là pour enfiler des perles non plus, on s’est fait un petit plouf du matin vers 10h30. Sur le coup de midi, replouf pour moi tandis que Nico, Johann et Laurent partirent pour taquiner le Criou et regarder sous les dentelles de La Bourgeoise…
Où étaient les autres ? Je ne me le rappelle plus bien. Gérard fit un tour en biplace avec sa petite cousine et en échange, nous avons hérité d’un 4×4 pickup pour monter nos ailes et plein de trucs jusqu’au chalet. Gérard a une famille en or massif !
Je montai dans le 4×4 pour le retour au en empruntant le chemin complètement défoncé et très abrupt qui menait jusqu’à la porte de notre sweet home, et malgré la maîtrise de Gégé au volant j’étais cramponnée à mon siège. Séquence petite sensation forte.
En arrivant dans nos pénates, une surprise de taille nous attendait : plus d’eau aux robinets ! La nappe phréatique ou le réservoir qui nous approvisionnait était a sec.
Se passer d’une douche, va encore, mais se passer d’une chasse d’eau quand on est 9, c’est plus emm…ennuyeux.
Comme j’appris l’existence de toilettes sèches quelque part à l’extérieur, je me mis alors à débroussailler et couper frénétiquement les herbes jaunies alentours.
Arcindo vint me prêter main forte avec une cisaille pour dégager le passage qui menait à notre planche de salut, à notre Saint Graal. Les magnifiques wc tout confort sommeillaient depuis des lustres derrière une forêt d’orties.
Pas sûr que tout le monde partageait mon enthousiasme, mais j’étais ravie d’exhumer cet humble trône avec vue sur la cime des arbres, propice à la communion avec la nature et avec quelques araignées déjà maîtresse des lieux.
J’étais d’autant plus contente que ma mission m’avait dispensée de couper les légumes pour notre magnifique salade composée du soir.
Nous gueuletonnâmes à nouveau d’un fantastique BBQ géré de mains de maîtres par Nico, JB et Arcindo qui grillèrent à la perfection de savoureuses côtes de boeuf.
Face à cette pénurie d’eau, nous fûmes contraints de boire des bières !