Très belle journée, Magic Grenois a encore assuré le coup !
Quelques ailes en l’air et ciel quasi limpide (quelques cirrus) à notre arrivée vers 13h, alors que GFS et AROME prévoyaient un voile d’altitude (WRF et TopMeteo non).
Les rafales prévues étaient effectivement présentes, mais moins fortes qu’annoncées (on était loin des 40+ km/h annoncés par TopMeteo). De tendance OSO à notre arrivée (du monde à Asnan), ça aura au final oscillé entre SO et SSO.
Premier décollage à Asnan (exposé O). Avec le vent de travers gauche, la sortie de déco est sous le vent des arbres qui paraissent loin… et pourtant on se fait secouer, voire plaquer au sol une seconde après le déco. C’est ce qui m’est arrivé à la première tentative… attention les chevilles ! Nadir décolle, se fait un peu secouer aussi ; le GPS lui donnera une altitude maxi approchant les 700 m. De mon côté je fais un premier plouf, le passage dans la lessiveuse ne m’ayant pas laissé le loisir de raccrocher le relief. Nadir me confirme à la radio que c’est passé sud, du coup je rejoins à pieds l’atterro de Grenois avec l’aile en baluchon : au moins j’aurai de la place pour gonfler. Chemin faisant, je constate qu’il y a de plus en plus d’ailes en l’air, désormais une bonne quinzaine.
Une bonne heure de gonflage dans des conditions toniques et toujours un peu rafaleuses : bon exercice !
Le voile d’altitude prévu par AROME et GFS apparaît vers 15h30, ce qui tempère un peu les rafales. Aile au-dessus de la tête, je remonte la pente jusqu’au beau milieu de la pente école d’où viennent de décoller quelques camarades. Vu d’en bas ça avait l’air facile… et en effet ce le fut ! Ce fut également le début d’1h40 de vol très agréable entre ascendances dynamiques et quelques thermiques timides (+1,6 m/s maxi). Altitude maxi de « seulement » 490 m, mais largement de quoi procurer une belle vue panoramique sur le bocage morvandiau. J’essaierai par deux fois de rejoindre Asnan où Nadir a posé pour récupérer la voiture, mais en flux de SSO le coteau orienté O n’a pas le rendement suffisant, et on est facilement contré. J’aurais dû essayer en enfonçant l’accélérateur mais ça me paraissait quitte ou double : autant revenir là où ça porte pour en profiter aussi longtemps que mon endurance le permettra ! De même que la dernière fois (qui était aussi la première), j’ai fini le vol avec le site pour moi tout seul alors que ça volait probablement jusqu’à la nuit. Faut-il que ce site soit si généreux qu’une large majorité de parapentistes ne se donnent même pas la peine d’en tirer les dernières gouttes ? Je pose alors que les derniers camarades désertent l’atterro. Nadir qui guettait la scène depuis Asnan me propose de venir me chercher.
Pizza et verre de sancerre à Clamecy puis retour sans encombres : les bouchons des vacanciers parisiens ont eu le temps de se dissiper.
Personne ne s’est extrait mais tout le monde semblait s’accorder sur un point : malgré les prévisions peu encourageantes, cette journée avait tout un grand Grenois. J’ai du mal à imaginer un petit Grenois ; pourvu que je sois fixé le plus tard possible.
Yeaaah ! Merci Mathieu pour ce reportage qui me donne bien envie de découvrir le site. 😉